Il m’aura fallu entrer dans les P.O. avant d’avoir ma première amPOule à un orteil! J’attaque donc le dernier département, la dernière région de mon aventure : la Catalonie.
Oui, je sais, mais j’aime bien l’appeler comme ça. Celui qui m’a passé le virus se reconnaîtra.
Bien positionné hier soir à Soldeu, j’ai pu rejoindre la HRP au bout de 2 heures à peine. Contrairement aux jours précédents, les orages ont attendu le petit matin avant de se déclencher. J’ai un instant crû que la matinée serait perdue et me suis donc endormi à nouveau avant de pouvoir finalement commencer à marcher vers 8h15.
Très beau parcours de crêtes ensuite qui correspondait exactement à l’idée que je me faisais de la traversée. Tempête de ciel bleu, en plus, qui permettait de voir le parcours des jours précédents et une partie de ce qui m’attendait. Renseignements pris, je vais devoir éviter le Carlit et c’est dommage.
Figurez vous que j’espérais voir la mer depuis son sommet. En théorie, c’est possible, mais en pratique?
Savez vous que l’horizon se situe à 4781 mètres si vous êtes au bord de la mer et mesurez 1.8 m? Cette distance sera différente si vous vous trouvez sur Mars ou sur la Lune qui ont un diamètre différent de celui de la Terre.
C’est d’ailleurs ce qui a beaucoup frappé et désorienté les astronautes dès les premiers vols lunaires. Alan Shepard et Edgard Mitchell, de la mission Apollo 14, l’apprendront à leur dépend eux qui n’atteindront jamais le cratère qu’ils étaient sensés explorer. Perdus n’est pas le mot exact, mais il leur a été impossible de le trouver alors qu’ils étaient à quelques mètres à peine! Nous nous en sommes rendus compte récemment grâce aux photos prises par la sonde LRO.
Allez jeter un oeil sur le site Web, vous découvrirez combien la Lune est belle.
Je me suis un peu éloigné de la HRP, non?
Donc, ce matin, après avoir longuement cheminé sur les crêtes, je suis descendu tout schuss sur le Pas de la Case.
Traverser ce village shopping center en tenue du parfait montagnard au milieu des touristes vaut son pesant de cacahuètes.
La liaison avec le col du Puymorens n’aura été qu’une simple formalité mais en pressant le pas pour arriver, encore une fois, un poil avant l’orage.
Si vous passez par là, allez au moins prendre un pot à Altitude 2000. Isabelle et Hervé sont très accueillants et je viens de passer un très bon moment en leur compagnie.
Demain donc les Bouillouses où je pense prendre un dernier jour de repos.
A bientôt