Si vous connaissez le film de Luc Besson, « le Cinquième Élément », peut-être vous souvenez- vous de la scène, juste après celle où Bruce Willis récupère les 4 pierres auprès de la chanteuse lyrique. Il est en plein combat contre les Mangalores et se retrouve derrière un comptoir sans la moindre arme à sa disposition.
A ce moment-là, il en aperçoit une près d’un personnage représentant un artiste genre Beethoven et lui fait signe de la lui faire passer. L’homme en question, à la place, lui envoie 3 boules de billard.
J’ai eu droit à peu près à la même déconvenue hier soir.
Alors que je préparais mon sac pour continuer mon périple, j’ai eu la surprise de constater que, en lieu et place du sac de couchage léger que j’avais demandé à Yves et Caro de récupérer chez moi, ils m’avaient amené les chaussons d’altitude que j’avais utilisé à l’Everest!
Certes ils sont capables d’une protection étonnante par grand froid, mais comme sac de couchage, ils risquent de ne pas couvrir l’ensemble du corps.
Je ferai donc sans sac de couchage et dormirai habillé si nécessaire. Finalement, je vais économiser 400 grammes et n’ai plus qu’à les en remercier.
Je vais donc partir le plus léger possible, avec pour couchage de secours, le matelas, un sac à viande et un sursac me permettant de dormir à la belle étoile. Il est vrai que je suis à 100% de mes capacités et préfère sacrifier un peu de confort en réduisant le poids du sac à dos.
J’aurais peu de nourriture, ni chargeur solaire ni réchaud. Je joue la carte de l’efficacité par rapport à celle de la liberté.
Au point où j’en suis, le principal objectif est d’arriver à Banyuls en restant le plus possible sur la HRP. C’est un choix.
Je repars donc en forme et motivé après avoir fait le plein d’amis. Les quelques ballades que nous avons partagées ne m’ont pas rapproché de la Méditerranée d’un seul centimètre, mais bon, elles auront entretenu muscles et moral.
Je vais donc retrouver la marche et… un peu plus d’inspiration je l’espère!