Confortable le ferry. Cabine de 4 avec douche et lits superposés. Propre et presque silencieux. Un chien grogne à côté, tremblant de peur. Le bâtiment vibre et quitte le quai. Un building près du port semble reculer un instant. Les lumières s’éloignent, le ferry prend son cap. On y parle italien.
Plus tard il fait déjà jour. Ajaccio défile doucement et je reconnais les lieux où, 5 ans durant, je venais pour le festival de Montagne, première semaine d’Octobre. Jeanne-Paule et Jean-Luc nous avaint accompagné jusqu’au Camp de Base lors de notre expé à l’Everest. Jean mi était un fidèle, depuis toujours. Cette année 2004, il y avait Dom, François, Régis et il y avait Berhault. Daniel avait présenté notre film. Nous avions répondu aux questions du public où j’avais affirmé le plus sérieusement du monde avoir tenté l’Everest sans oxygène… pour préciser ensuite: « je n’ai pas pu atteindre les bouteilles » (NDLR : le Camp 3 à 7000 m). Ensuite, à minuit pétante, tout ce beau monde s’était retrouvé à l’eau, à poil. Il y avait Annie et Anne et la mer était douce.
Ce soir, nous sommes à Partinello au dessus du golfe de Porto. Vu imprenable mer et montagne. Il ne manque presque rien pour que ce soit le rêve absolu…