Pas très original comme titre, mais je l’ai senti comme ça! Une première sortie raquette un 28 novembre, je ne vais pas le voir tous les ans. Pendant ce temps, d’autres…
Je fais dans le grand classique. Artigues, au dessus de Luchon, puis le Plan de Montmajou et, comme la trace est confortable, je peux poursuivre jusqu’au Bacanère. Les raquetistes ne sont pas arrivés jusque là aujourd’hui et les skieurs de randonnées déjà repartis quand j’arrive au sommet vers 13 heures. La Montagne est pour moi tout seul.
Frugal repas, frais le fond de l’air, fffrrrggggrrelotant, fabuleuse vue, (bon) faut (y aller). Le bon côté de cette randonnée est que, durant toute la montée, le regard est toujours dirigé vers le sommet même s’il met une heure et demi avant de se dévoiler. Le spectacle est tout pour la descente. Une partie de la chaine est alors visible en permanence. Vers l’Ariège le regard porte jusque vers le Mont Valier même s’il demeure caché par les sommets plus proches. Le val d’Aran est à nos pieds. Vers le Sud trône l’Aneto dont le glacier a repris sa couleur blanche hivernale. Tous les massifs du Luchonais se découpent sur fond de ciel bleu. Le Maupas semble être le plus haut, le plus imprenable; puis le regard accroche les remontées de Super Bagnères et, plus à l’Ouest celles de Peyragudes. Au loin, le Pic Long, le Néouvielle et enfin, le Pic du Midi de Bigorre.
Après 4 heures de course, et les yeux remplis de merveilles, il va me rester assez de jus pour monter à nouveau au Plan de Montmajou par où je suis descendu tout à l’heure…et me faire une descente de plus. Neige parfaite aujourd’hui. Suffisement portante sur la trace et juste bien poudreuse pour la descente hors des traces (bien sûr). Vous en verrez de très belles sur les photos jointes ci-après. Il est sûr que les trajectoires de raquettes massacrent la neige alors que ski et surf décrivent des lignes beaucoup plus agréables à regarder. Mais on s’en fou, dans 2 jours il neige et tout est à refaire!
La Reine des Pyrénées, visible durant une grande partie de la ballade, semble déjà s’endormir à l’ombre des montagnes environantes. Je pense au chocolat chaud qui m’attend en bas dans un petit bistrot que je connais bien. Mais, ce sera pour une autre fois. Je n’aime pas prendre le chocolat chaud tout seul.
6 heures de course, quasi 1400 m de dénivelée, pour une première sortie neige.
Et je pense déjà au bien être que je ressentirai demain.