J’ai quelques connaissances en matière aéronautique. Quelques heures de vol aussi en tant que pilote privé. Je sais donc que l’atterrissage est de loin l’opération la plus risquée surtout par conditions de vent fort. Quand j’ai vu l’hélicoptère de la Sécurité Civile s’y reprendre à 3 fois, j’ai compris que ça allait être compliqué…
Surtout que la plate forme visée devait faire 5 mètres sur 5. Mais, un quart d’heure plupart, un deuxième hélicoptère se présentait pour atterrir au même endroit obligent le premier à libérer la DZ.
« Deux hélicos en même temps, vous ne verrez pas ça tous les jours ».
Aimé est le gardien du refuge d’Azinau. Il doit avoir une trentaine d’années mais travaille ici depuis 11 ans déjà. L’an dernier, une annexe à été équipée de toutes les facilités, jusqu’à une salle de bain. Il en était fier Aimé de sa baignoire, de sa machine à laver, de son petit confort loin de son village dans la vallée!
Oui mais voilà, si Aimé est un personnage jovial et sympathique, l’optimisme qu’il affiche aujourd’hui ne peut être que de façade. En effet, s’il accueille 2 hélicos le même jour, c’est par ce que la belle annexe toute neuve est partie en fumée cette nuit.
Adieu vaches et cochons. Adieu confort et la moitié des réserves de nourriture de l’année… et les cartons entiers de Pietra. Le feu a pris vers 22h30 et Aimé n’a rien pu faire. Et pourtant, qui mieux d’autre que lui pouvait arrêter le désastre? Croyez le ou pas, son second métier, et ça ne s’ invente pas, est d’être pompier!
Nous donnerons un coup de main pour décharger l’Ecureuil de sa cargaison de lentilles et autres Chamalows (!) envoyés en urgence en attendant une vraie rotation.
Mais pour nous la journée fut belle mais ventée. La variante alpine par les Aiguilles de Bavella vaut le voyage à elle toute seule.
